Nous nous sommes souvent plaints de la limitation des consoles de génération actuelle lorsqu’il s’agissait de mettre en scène d’innombrables guerriers évoluant sur d’immenses champs de batailles. Et à présent que l’on dispose de ce premier
Dynasty Warriors next-gen entre les mains, on trouve encore le moyen de râler ! Logique, en vérité. Ce dernier n’est que la déclinaison stratégique de
Dynasty Warriors 5, également disponible sur PlayStation 2. Alors même si le
lifting technique est toujours bon à prendre, on s’interroge sur le devenir de ce
Dynasty Warriors 5 Empires lorsqu’un concurrent tel que
Ninety-Nine Nights de
Phantagram va sortir. Et cela malgré des textures désormais propres, des décors plus chauds et une animation sans faille. Mais passons, le gain esthétique demeure intéressant. La plus grande palette de couleur permet de mieux crédibiliser des environnements qui se distinguent nettement plus agréablement. Fini la grisaille. Le voyageur lourdement armé ressent enfin un contraste quand il parcourt l’aridité désertique du Jin Yang du Nord et l’humidité tropicale du Nanman du Sud. Pour tout ceux qui ne savent pas en quoi consiste la déclinaison
Empires de la série, il s’agit d’un jeu de plateau que l’on compare souvent au classique
Risk. La province est divisée en de nombreux états colorés en fonction du général occupant. Alors que vous pouvez entamer votre odyssée avec un personnage crée de toutes pièces, le but est bien entendu d’unifier la province sous votre joug. L’intérêt de ce système, par opposition aux opus classiques, est l’absence de linéarité. Ici, fini les campagnes arcades de cinq missions par personnages, et fini les événements scriptés. Vous vous engagez pour une série de fort nombreuses batailles, ne dépassant pas 30 minutes chacune, avant d’arriver à vos fins de réunificateur. Comme il est déraisonnable de chercher des poux à tous les prétendants simultanément, il est recommandé de manier la diplomatie avec certains voisins pour s’assurer un pacte de non-agression temporaire. Autre passage obligé, la recherche de talents pour augmenter vos troupes, dont vous disposerez les unités sur chacun de vos états acquis. Les alliances permettent donc de se mettre à l’abri de son entourage pour un moment, et même de leur venir en aide si tel est votre choix, mais le danger de laisser un futur concurrent monter en puissance n’est il pas trop gênant pour la suite ? Quoi qu’il en soit, si vous parvenez à capturer des généraux adverses, vous aurez la possibilité de les enrôler, profitant ainsi de leur capacités propres. Ergonomiquement assez confus au préalable, on finit par se prendre au jeu de la conquête, dont les batailles déclenchent les séquences de
beat them all classiques de la série. Trop classiques, sans doutes. Le système de garde du corps a disparu, de même que l’utilisation du Musô en couple avec ce dernier. Le Musô, petit rappel élémentaire, est la jauge de furie qui se remplit proportionnellement à votre distribution de gnons et à votre culte du combo.
12 / 20