Zoo Tycoon 2

Bon, ce test n’est pas là pour débattre du bien ou du mal d’un zoo, mais pour parler de Zoo Tycoon 2, la suite du célèbre jeu de gestion/stratégie de Microsoft. Sorti en 2001, Zoo Tycoon s’est vu doté de deux add-ons intitulés Dinosaur Digs et Marine Mania. Désormais un peu limité et franchement dépassé graphiquement, son successeur arrive à point nommé, quelques semaines avant Noël, pour redonner un bon coup de peps à la série. Exit les dinosaures et autres créatures maritimes, on retourne ici aux animaux plus communs des zoos, à savoir des éléphants, des girafes, des gazelles, des dromadaires, des zèbres… Bref, une ribambelle d’animaux africains, accompagnés de quelques espèces nordiques comme les pingouins, les élans ou encore les ours polaires. De quoi se faire un chouette safari-photo, sans se taper dix heures d’avion (Si je ne suis pas crédible, vous me le dites hein…).



Le didacticiel le plus chiant du monde



Une fois le jeu installé, et avant même de pouvoir configurer vos paramètres audio et vidéo, celui-ci vous proposera d’apprendre à jouer en vous lançant dans un didacticiel qui s’avérera être un long et fastidieux supplice. En effet, une bonne heure vous sera nécessaire pour apprendre à vous servir des quelques boutons de l’interface et on se demande à qui est destiné ce didacticiel. Aux enfants ? Encore faut-il qu’ils sachent lire parfaitement, puisqu’il faut avaler des tonnes de textes pour passer d’une étape à une autre. Aux adultes alors peut-être ? On se le demande, vu le ton familier utilisé dans certaines phrases. Quoi qu’il en soit, c’est long, pas très intéressant et surtout pas franchement indispensable.



Une fois que vous aurez assimilé les touches, en lisant la notice, en parcourant le didacticiel ou en les découvrant par vous-même, trois modes de jeux s’offrent à vous. Le mode Libre vous permet de laisser libre court à votre imagination, vous bénéficiez d’un budget illimité et tous les animaux, bâtiments et objets d’aménagement sont disponibles. Le mode défi, où vous disposez d’un budget très limité, d’un parc d’animaux prédéfini, ainsi que de structures limitées. A vous de développer votre zoo et de le faire reconnaître. Enfin, dernier mode, et de loin le plus intéressant, le mode Campagne. Ce mode est divisé en plusieurs campagnes de trois scénarios chacune, de difficulté et de taille variables. Chaque scénario propose un certain nombre d’objectifs à remplir selon un thème très précis, comme l’écologie, l’hygiène, la pauvreté ou encore la maltraitance. Au fur et à mesure des objectifs remplis, de nouveaux viendront s’ajouter à la liste. Récolter un certain montant de recette, être capable d’accueillir de nouvelles espèces, remettre des enclos en état, soigner des animaux malades ou engager du personnel compétent seront autant de tâches qui vous reviendront en tant que directeur exclusif du zoo.



Bien plus qu’un zoo, une entreprise



Comme tout bon « Tycoon-Like » qui se respecte, Zoo Tycoon n’est pas qu’un parc animalier virtuel, il s’agit également d’un jeu de gestion à la fois simple d’accès et suffisamment complet pour que l’on s’y attarde un peu. Construire des enclos, et y mettre des animaux c’est bien gentil, mais faire grimper la renommée de votre zoo est une toute autre histoire. Si, dans une petite structure, vous pouvez vous efforcer de tout gérer, du nettoyage des ordures au réapprovisionnement de la nourriture, vous risquez d’être vite débordé et devrez donc embaucher du personnel pour vous assister. Animateur, balayeur et soigneur sont les trois types de personnages que vous pouvez embaucher. L’animateur amusera les enfants dans le parc, le balayeur ramassera les déchets jetés à terre par les visiteurs et enfin le soigneur s’occupera de nourrir et de soigner les animaux. Pensez donc à garder suffisamment d’argent en fin de mois pour payer votre personnel.



Pour que votre parc fonctionne et attire du monde, il y aura un certain nombre de points à ne pas négliger, sous peine de vite déchanter. Premier point important, il faut avoir suffisamment d’espèces différentes afin que les visiteurs en aient pour leur argent. Deuxièmement, pensez à mettre tous les bâtiments de service, comme des toilettes, des distributeurs de monnaie et des vendeurs de hot-dogs, de boissons et de glaces. Troisièmement, ne négligez pas les enclos pour vos animaux, il faut qu’ils soient suffisamment grands et que le biome (le revêtement du sol) corresponde à la région d’origine de vos espèces. Par exemple, un pingouin exigera un biome de type polaire, tandis qu’un paon se sentira à son aise dans un biome de type forêt tempérée. Enfin, dernier point important, pensez à mettre des boites à dons un peu partout dans votre parc. Les gens sont incroyablement généreux dans ce type de parc et il faut croire qu’ils ont la main facile dans les zoos.



Non mais dites donc, on n’a pas de graphistes chez Microsoft ?



D’un point de vue purement technique, Zoo Tycoon 2 est donc ce que l’on aime appeler « un bon petit jeu ». Ni transcendant, ni mauvais, il s’avère être tout à fait plaisant et plaira tout particulièrement aux enfants une fois qu’ils auront assimilés toutes les finesses de l’interface. Pour les plus grands, rien à redire à ce sujet, elle s’avère particulièrement claire et simple d’emploi. Reste un gros point noir à souligner tout de même concernant la réalisation graphique du jeu. Au milieu de titres (certes de nature différente) tels que Half-Life 2, Le Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu ou encore World of Warcraft, Zoo Tycoon 2, fait vraiment pitié, n’ayons pas peur des mots. Entre les bugs de collisions avec les animaux qui traversent à moitié les arbres (à moitié seulement, mi zebre-mi arbre) et le jeu qui semble ramer sans cesse, on sent tout de même le produit fini en catastrophe avant Noël. Néanmoins, cela reste un détail qui ne rebutera certainement pas les enfants et qui fera un bon cadeau pour votre petite sœur à Noël.




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